Un Saint Savinois à l'honneur

01/10/2021 - notre ami Jacques Briaud, amoureux des belles pierres et grand connaisseur du patrimoine saint savinois est mis à l'honneur cette semaine dans la presse locale et prochainement sur la chaine de télévision France 3 Poitou. L'année dernière il avait entre autre remonté pierre par pierre une "cabane de cheminots" sur la Voie Verte ainsi que les escaliers et les bases du pont sur la Gartempe de cette même voie. Discret et d'une modestie qui n'a d'égal que son exigence du travail parfait, il a œuvré toute sa vie professionnelle sur les toitures des plus belles maisons commes des plus modestes de Saint Savin et alentours, aujourd'hui, bénévolement, il ressuscite les bâtis les plus simples tout en gardant son expertise pour notre église abbatiale.

cabane briaud

Cette cabane de cheminot aussi humble soit elle est la première pierre de la Voie Verte saint savinoise qui devient un élément majeur du tourisme dans notre commune dont le département de la Vienne prend enfin conscience bien tardivement après les départements de l'Indre et des pays de Loire.

Plus d'infos: Cyclo Tourisme; Scandiberique, Tourisme à Saint Savin

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Saint-Savin : un retraité reconstruit l'abri cheminot le long de la voie verte

Publié le 03/10/2021 à 06:25 | Mis à jour le 03/10/2021 à 06:25

cabane briaud

Jacques Briaud (4e en partant de la gauche) a entièrement reconstruit cet abri cheminot le long de la voie verte à Saint-Savin.
© Photo NR

Sur l’ancienne voie ferrée Saint-Benoît - Le Blanc, Jacques Briaud, retraité saint-savinois, a entièrement refait une ancienne loge de cheminot.

Ce jeudi, le soleil déclinant inonde les frondaisons des arbres qui bordent le tronçon saint-savinois de la voie verte, située sur l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Saint-Benoît au Blanc. C’est là, niché à une encablure du pont ferroviaire qui enjambe la Gartempe, que Jacques Briaud a restauré, en 2019, un ancien abri cheminot.
Sur la future véloroute n° 94 « Il servait aux hommes qui entretenaient la voie à s’abriter, déjeuner ou faire une pause », détaille l’ancien charpentier couvreur. La loge de seulement quelques mètres carrés, dont seuls deux bancs et une cheminée constituent les aménagements, était effondrée sur elle-même. Intolérable pour le Saint-Savinois amoureux du patrimoine. « J’aime bien que les choses soient en ordre et j’ai un peu de mal lorsque je vois des vestiges de l’histoire se dégrader. Les pierres et les quartiers d’angles retrouvés sur place m’ont permis de réaliser l’ossature, sans vraiment de plan précis. Je n’avais alors plus qu’à faire l’élévation. J’ai pas mal été aidé par mon beau-frère, Michel Masson. Ça nous a pris un mois et demi, je dirais. » L’homme s’ingénie à tout refaire à l’identique et sur ses propres deniers. « Avec beaucoup de recup. Les deux petits bancs, par exemple, ont été découpés dans une vieille porte que j’avais. »
« Cette initiative privée permet de mettre en lumière ce petit patrimoine, indiquent Joëlle Peltier, vice-présidente déléguée du Département en charge du climat et du développement durable et Brigitte Abaux, conseillère départementale déléguée en charge de l’habitat et du logement, à l’occasion de la présentation de cette initiative, en présence également d’Hugues Maillet et de Marylène Nibaudeau respectivement maire et adjointe de Saint-Savin. C’est d’autant plus réjouissant que cet abri se situe sur la section des 16 km d’ancienne ligne de voie ferrée, de Fleix à Saint-Germain, portion qui s’inscrit dans le cadre de la véloroute n° 94 qui sera mise en service au printemps prochain sur 22 km, d’Argenton- sur-Creuse, dans l’Indre, jusqu’à Echiré au nord de Niort. Elle empruntera, sur 100 km dans le département de la Vienne, des itinéraires à faible trafic via Chauvigny, Poitiers, Lusignan et Saint-Sauvant. »
Une véloroute qui sera elle-même reliée au chemin de Ligugé et plus largement à la véloroute n°41 (Vallée du Loir Chartres-Tours) et à la Scandibérique (itinéraire reliant Trondheim en Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne). « C’est un formidable maillage, qui permet d’assurer la continuité de flux et d’offrir de l’itinérance tout en développant l’offre locale. »
Une « offre » que Jacques Briaud entend continuer à entretenir. Après avoir nettoyé le pont qui traverse la Gartempe, totalement envahi par la végétation, réhabilité d’anciens escaliers en maçonnerie et en avoir réalisé d’autres dans les talus pour sécuriser les passages des randonneurs le long de la voie ferrée, le retraité envisage désormais, de refaire l’abri cheminot d’Antigny.